Nos futurs professeurs des écoles font leurs marques à l’étranger
« Délaisse les grandes routes, prends les sentiers. » aurait conseillé Pythagore, un précepte appliqué par les étudiants de licence de mathématiques en parcours préparatoire au professorat des écoles (abrégé PPPE). En troisième année, leur formation prévoit un stage obligatoire de 3 semaines en école élémentaire. Certains choisissent d’intégrer un établissement étranger enseignant le français avec le programme Erasmus+. Leur soif de découvertes et leur curiosité sont valorisées et soutenues à l’UFR MIM, car pour les sciences dures, aussi, ces qualités sont précieuses.
Le parcours préparatoire au professorat des écoles, un enseignement pluridisciplinaire riche
Le PPPE forme les futurs professeurs des écoles. À l’UFR MIM, le parcours est rattaché à la licence de mathématiques. Nos étudiants se préparent au concours de recrutement de professeurs des écoles tout en validant leur formation universitaire. La licence est construite sur un modèle hybride leur permettant d’acquérir des connaissances pluridisciplinaires. 50 % des enseignements sont dispensés au lycée Robert Schuman à Metz et 50 % à l’université par des chercheurs.
L’exigence de la formation nécessite un suivi régulier des étudiants, ils sont un petit groupe de 35 à intégrer la formation en L1. Ces étudiants sont progressivement immergés dans leur futur métier avec des stages réguliers dès la première année. En L1, les étudiants sont en observation en classe. Les stages de deuxième année leur offrent l’opportunité de préparer et d’animer leurs premières séances, accompagnées d’un enseignant. La troisième année permet à celles et ceux qui le souhaitent de partir à l’étranger avec le programme Erasmus+.
À la découverte de nouvelles pratiques
Cécilia, Isaline et Léane sont toutes trois parties en stage à Berlin en 2025. Leur cursus bien entamé, les trois étudiantes ont souhaité découvrir de nouveaux horizons. « Ayant déjà fait 4 stages dans différentes écoles en France, j’ai eu envie de découvrir une autre façon d’enseigner et j’ai choisi d’aller outre Rhin. » confie Isaline. La régularité des stages dans la formation permet aux étudiants d’appréhender en profondeur leur futur métier et de se former aux réalités du terrain. Les étudiants qui choisissent de se confronter à l’inconnu cherchent à enrichir leurs expériences. Cécilia est fière de son voyage : « Je suis partie en Allemagne, car je voulais effectuer un stage un peu différent des précédents et je rêvais de découvrir un nouveau système éducatif. » Faire le choix de l’étranger pour leur stage de dernière année permet à nos étudiants de se confronter à un autre système et de découvrir de nouvelles approches pédagogiques. Les futurs enseignants de primaire pratiquent également une langue qu’ils pourront apprendre à leurs élèves à leur titularisation. De plus, la découverte d’un système scolaire leur permet de poser un regard critique sur les pratiques d’enseignements en France. Alison, elle, est partie en Espagne à Barbastro, elle constate : « Les professeurs ici sont plus proches des élèves qu’en France. » Finalement, cette opportunité peut également leur permettre de développer une réflexion sur les valeurs et les principes qui fondent l’école aujourd’hui.
Le futur et les objectifs
Pour les aspirants professeurs, ce voyage est une opportunité à saisir. Cécilia étudie l’allemand depuis plus de 10 ans et aimerait enseigner dans une école biculturelle. Ce stage lui a permis de confirmer ses aspirations et d’appréhender sa potentielle vie professionnelle prochaine. Sa camarade Isaline fait le même retour. A la suite de son stage, la licenciée s’oriente vers un master MEEF (master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) 1er premier degré. L’étudiante souhaite enseigner à la fois en français et en allemand. À Metz, au carrefour de multiples frontières cette volonté prend tout son sens. Et si le bilinguisme des enseignements n’est pas un objectif pour tous, Léane admet que la découverte d’un autre système scolaire sera, sans aucun doute, utile pour son avenir professionnel.
Découvrir dans la bienveillance
D’un point de vue pédagogique, toutes les raisons favorisent le choix d’un stage à l’étranger, nettement encourager à l’UFR. Si des craintes ont pu naître avant le départ chez les étudiants, ils ont été dissipés par le suivi et la bienveillance des équipes sur place. « J’ai adoré l’expérience et le personnel était très accueillant » s’enthousiasme Alison par rapport à son stage espagnol. Cécilia à Berlin retiendra quant à elle la confiance qui lui a été accordée : « Les enseignantes me laissaient faire classe à leur place et ce fut très enrichissant. » S’il faut tout de même du courage pour s’engager par-delà les frontières, Alison et Isaline se veulent rassurantes « N’ayez pas peur. » , « Ne vous en faites pas pour la barrière de la langue, on s’en sort. » promettent-elles.
Larguer les amarres dans une toute nouvelle contrée
Le stage dans un pays étranger n’est pas seulement une opportunité professionnelle. Il offre la possibilité de gagner en autonomie tout en découvrant des pratiques culturelles nouvelles. Les étudiants retiennent parmi leurs meilleurs souvenirs la découverte du pays, de leurs nouvelles villes et de l’histoire du pays. Ce stage est aussi un moyen de voyager, de découvrir de nouveaux horizons et de s’enrichir personnellement de nouveaux usages et pratiques.
C’était une expérience très enrichissante, aussi bien personnellement que professionnellement. J’ai adoré le stage et les découvertes liées. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter, résume Cécilia sur sa mobilité.


